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10 femmes qui ont révolutionné le monde des sciences mais qui ne sont pas dans les manuels scolaires

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Voici 10 femmes qui ont contribué à l’avancée de la science. Néanmois, elles sont encore largement méconnues et n’apparaissent pas ou rarement dans les manuels scolaires. Certaines n’ont pas pu bénéficier de la reconnaissance de leurs confrères masculins, d’autres se sont tout bonnement fait « voler » leur travail…

1. Mary Anning

(1799-1847) : Personnage fondateur de la paléontologie moderne, a découvert plusieurs espèces de dinosaures et ébranlé les thèses créationnistes.

Mary Anning est née dans un petit village du sud de l’Angleterre. Quand elle était petite, son père vendait des fossiles aux touristes pour arrondir les fins de mois difficile. À l’époque, la paléontologie n’existait pas encore vraiment en tant que science, les fossiles attiraient surtout les curieux et les collectionneurs.

Quand son père meurt de la tuberculose, sa famille se retrouve sans ressources et elle se met à chercher des fossiles à plein-temps pour rapporter un peu d’argent. C’est ainsi qu’âgée de seulement 12 ans, elle découvre le tout premier squelette entier d’ichtyosaure, découverte majeure qui attirera fortement l’attention des scientifiques.

Petit à petit, la recherche de fossiles se professionnalise, Mary ne vend plus ses fossiles aux touristes : ses principaux clients sont des scientifiques, ce qui fait d’elle une des toutes premières paléontologues. Quelques années plus tard, elle découvre une toute nouvelle espèce de dinosaure marin, le plésiosaure. Elle découvrira aussi l’un des premiers squelettes complets de ptérodactyle. C’est notamment grâce à ces découvertes que les théories créationnistes quant à l’origine de la vie ont fait place au principe de l’évolution des espèces.

Tous les fossiles qu’elle trouve sont récupérés par des scientifiques afin d’être étudiés. Même si ses découvertes ont été cruciales et qu’elles ont servi de base aux scientifiques de son époque, elle n’a jamais été admise au sein des milieux scientifiques officiels, et on n’a jamais cité son nom même en parlant de ses découvertes.

2. Alice Hamilton

(1869-1970) : Pionnière dans le domaine de la toxicologie, on lui doit de grandes avancées dans le domaine de la santé et de la sécurité au travail.

Après l’obtention de son doctorat de médecine en 1893, Alice Hamilton a consacré sa vie à l’étude des conditions de travail des ouvriers, dans les entreprises et dans les usines. Elle a pointé du doigt les effets dangereux des métaux et des composés chimiques utilisés dans l’industrie sur le corps humain, tels que le plomb, le mercure, et d’autres substances toxiques.

En enquêtant sur les répercussions de ces matériaux et sur les maladies qu’ils peuvent provoquer, elle sera à l’origine d’une grande avancée au niveau des conditions de travail et de la sécurité des ouvriers en usine. Elle sera la première femme à entrer à l’Université de Harvard, en tant que professeur… Mais subira bon nombre de discriminations à cause de son sexe. Ainsi, elle sera exclue des activités sociales et de toutes les processions des hommes de l’université.

3. Lise Meitner

(1878-1968) : Physicienne, a découvert la fission nucléaire.

Le scientifique allemand Otto Hahn a reçu le prix Nobel de chimie en 1944 pour sa découverte de la fission nucléaire. Ce que beaucoup ignorent, c’est que c’est une certaine Lise Meitner qui est à l’origine  de cette étude et qu’elle a travaillé dessus avec Hahn pendant 30 ans, au sein de l’Institut de chimie Kaiser Wilhelm à Berlin.

D’origine juive, Lise Meitner quitte l’Allemagne pour se réfugier en Suède. Otto Hahn recevra tous les lauriers de la gloire et les crédits de la découverte. Elle sera par la suite reconnue pour son travail, mais n’obtiendra jamais le prix Nobel et sera toujours injustement ignorée de ce côté-là. Le meitnérium, élément chimique artificiellement synthétisé, a été nommé en son honneur.

4. Inge Lehmann

(1888-1993): Sismologue, a découvert que la Terre comportait un noyau solide en son centre

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Passionnée par les mouvements terrestres, elle étudiait les ondes sismiques émanant de l’autre côté de la Terre, alors qu’elle vivait au Danemark, un pays très calme en termes de catastrophes naturelles.

Elle a fini par découvrir qu’au centre de la Terre se trouvait un noyau solide, complétant ainsi les recherches du sismologue allemand Beno Gutenberg qui en 1930 avait émis l’hypothèse de la présence d’un noyau, de forme liquide, au centre de la terre.

5. Hilde Mangold

(1898-1924) : Embryologue, a démontré des principes fondateurs du développement des cellules embryonnaires.

Encore un exemple de prix Nobel injustement non-attribué à une femme : L’embryologue allemand Hans Spemann, a reçu en 1935 un prix Nobel de médecine pour la découverte de l’effet organisateur dans le développement des embryons. Lors de son discours il n’a prononcé que deux fois le nom de son étudiante Hilde Mangold, alors que c’est sur la thèse de celle-ci que repose la base de ce succès.

Elle a réussi en 1920, lors d’expériences, à transplanter un morceau de tissu embryonnaire d’une espèce sur une autre avec pour résultat la formation de jumeaux siamois génétiquement différents. Hilde a ainsi prouvé que l’embryon avait une section de cellules responsables du développement du système nerveux central et de la colonne vertébrale. Malheureusement Hilde est morte suite à l’explosion d’un réchaud à gaz l’année de la publication de son travail scientifique.

6. Elsie Widdowson

(1906-2000) : Diététicienne, pionnière dans le domaine

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Durant la seconde Guerre Mondiale, Elsie Widdowson s’intéresse de près à l’alimentation en temps de guerre : comment remédier au rationnement et à la famine ? Avec peu de viande et d’apports en protéines et en calcium, les conséquences sur la santé peuvent devenir terribles. Elle a testé différents moyens de compenser les nutriments manquants, en servant de cobaye à ses propres expériences.

Elsie Widdowson a notamment participé à l’élaboration d’un régime utilisé par le gouvernement britannique pendant de la Seconde Guerre mondiale, à base de chou, de pommes de terre et de pain avec de la craie. Elle testait les effets de différents minéraux et vitamines sur son propre corps en se faisant des injections.

Son travail a jeté les bases de la diététique et est à l’origine de l’idée de l’alimentation saine.

7. Virginia Apgar

(1909-1974) : Médecin anesthésiste, a créé la méthode d’évaluation dite du « score d’Apgar » pour quantifier l’état de santé d’un nouveau-né.

En 1952, Virginia Apgar propose son propre système pour évaluer l’état d’un nourrisson aux premières minutes de sa vie. Cela donne une note sur 10 permettant de connaître la santé globale du bébé. Avant cela, il n’existait pas de méthode précise pour déterminer si tout allait bien avec le nouveau-né.

Aujourd’hui, le score d’Apgar est utilisé dans le monde entier et le résultat est annoncé aux parents et au pédiatre en même temps que la taille et le poids.

8. Chien-Shiung Wu

(1912-1997) : Physicienne nucléaire

Cette Américaine d’origine chinoise est surtout connue pour avoir infirmé la loi de conservation de la parité qui déclarait que les particules qui se répètent de façon symétrique se comporteront de la même manière. En 1956 elle a effectué une expérience qui a démontré que sous certaines conditions, le principe ne s’appliquait pas. Certains considèrent son travail avec les docteurs Lee et Yang comme une contribution fondamentale dans la compréhension des lois de la physique nucléaire, mais là encore, elle ne partagea pas le prix Nobel décerné à ses collègues masculins…

9. Ann McLaren

(1927-2007) : Fait partie des scientifiques qui ont rendu possible la fécondation in vitro pour les humains

Dès le milieu des années 1950,Ann McLaren et l’équipe qu’elle dirigeait ont réussi à féconder l’ovule d’une souris hors de son utérus. Ils ont ensuite réussi à implanter avec succès les embryons ainsi obtenus à une mère porteuse.

Suite à la réussite de cette expérience, McLaren a envoyé un télégramme à son collègue pour lui annoncer : « 4 bébés-éprouvettes sont nés ! »

10. Stephanie Kwolek

(1923-2014) : Chimiste, inventrice du Kevlar

Stéphanie Kwolek est l’inventrice du Kevlar, ce matériau notamment utilisé dans les gilets pare-balle. Son invention est aujourd’hui largement employée par les armées et les forces de l’ordre du monde entier, mais aussi dans le domaine de la conquête spatiale.

En 1964, son groupe a été chargé de développer un matériau qui pourrait remplacer le cordon en acier dans les pneus de voiture. En compagnie de Herbert Blades, elle finit par créer accidentellement le Kevlar, une fibre synthétique qui est, au final, cinq fois plus résistante que l’acier et beaucoup plus légère. De nos jours, le Kevlar est utilisé dans tous les domaines, des instruments de cuisine aux vaisseaux spatiaux. Source : sputniknews

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Publié par Clément Artois

Clément a toujours été très empathique et possède de grandes capacités d'écoute, lorsque les gens ont besoin de conseils dans leurs relations, c'est toujours vers lui qu'ils se tournent.

2 Commentaires

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  1. Et bien, ça me révolte que toutes ces femmes restent dans l’ombre et que ce soit leurs homologues masculins qui en tirent tous les bénéfices. C’est une honte !

    Ah !! Dr Hamilton, si tu savais, nous sommes tous intoxiqués aux métaux lourds sans être ouvrier. Nous avons tué la terre et il n’y a plus de retour possible. Mais comment espérer respecter cette dernière quand nous n’arrivons même pas à respecter le rôle et la place de la femme dans la société. Et plus le temps passe et plus nous sommes arriérés.

  2. Oui, j’attendais l’exemple de Lise Meitner, pionnière en nucléaire; d’ailleurs il faut aussi savoir que sa découverte de la fission nucléaire n’est que le sommet de l’iceberg, puisqu’elle a émis tout un raisonnement sur le spin véritable de l’électron (une rotation sur lui-même, et non pas un vulgaire chiffre virtuel… comme aujourd’hui!), et l’influence de ce spin, en relation aux spins des nucléons (protons et neutrons) !
    -Avec le modèle structuré de Robert Hofstadter, l’ensemble des 2 modèles aurait dû nous donner accès à la connaissance ultime de la structure de la matière.
    -Malheureusement, le modèle du courant dominant dans les universités actuelles, est un vulgaire nuage nucléaire indéfini, sans grande déduction possible, (mises à part des théories abracabrantesques).
    -Il m’apparaît très clair que les Armées (au moins celle des USA), qui avait déjà 40 ans d’avance sur le civil, comme avec les micro-ondes, n’a certainement pas oublié ces 2 modèles; -et l’on risque d’avoir de sérieuses surprises dans 40 ou 60 ans… au plus tôt.
    -Heureusement, un « simple » philosophe du nom de Miles Mathis dévoile encore mieux au public (sauf qu’il est moins connu que les 2 autres personnages) :
    http://milesmathis.com/nuclear.pdf .
    -Je me permets de joindre la page d’accueil en site web lié, mais je précise tout de suite que ce site n’est pas le mien.

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