Il y a un cheminement intérieur que beaucoup finissent par emprunter avec l’âge, à mesure que l’expérience affine notre rapport aux autres, mais surtout à nous-mêmes.
Ce n’est pas de l’indifférence, ni du mépris. C’est de la lucidité. Avec le temps, on cesse de vouloir forcer les relations, de s’accrocher à ceux qui nous négligent ou qui ne connaissent pas notre valeur. On comprend que parfois maintenir un lien unilatéral est une perte d’énergie.
Avec l’âge, on devient plus apte à se détacher des gens, même de ceux qui nous sont proches. On réalise que certaines relations ne valent pas la peine d’être réparées et on cherche davantage la paix intérieure que la compagnie des autres.
Ce détachement n’est pas de la haine
C’est une forme de respect. Du respect pour soi, pour sa paix intérieure, pour sa santé mentale. Se détacher de certaines personnes ne veut pas dire qu’on les déteste, mais qu’on choisit de ne plus s’oublier pour elles. Cela veut dire qu’on a décidé de ne plus quémander l’attention, la reconnaissance ou l’amour.
On ne cherche plus à plaire à tout prix
On réalise que ne « pas plaire assez » n’est pas un échec. Ce n’est même pas personnel. Ce qui nous définit ne peut pas convenir à tout le monde; ce qui est tout à fait normal.
Ceux/celles à qui on plaît vraiment ne s’attendent pas à ce qu’on change ou qu’on fasse certains choix pour avoir une place dans leur vie. Car notre simple présence dans leur vie est un cadeau.
On ne court plus après ceux/celles qui ne tiennent pas à nous
La vérité, c’est qu’on finit par s’éloigner des personnes qui ne veulent pas nous voir tels que nous sommes. On finit par s’éloigner de celles/ceux qui acceptent sans résistance la distance qui s’installe. On finit par s’éloigner de celles/ceux qui parlent mais ne posent pas d’actes.
On finit par s’éloigner de celles/ceux qui disent « je suis là pour toi » mais ne le prouvent assez. On finit par s’éloigner de celles/ceux qui nous traitent comme une option, un interêt temporaire, un bouche-trou.
Et on comprend que le vrai amour, ce n’est pas quelqu’un qui dit « je t’aime », mais quelqu’un qui agit comme s’il tenait à nous, qui essaie, qui reste, qui nous choisit.
On choisit la paix plutôt que le bruit
Le bruit des non-dits. Le bruit des attentes déçues. Le bruit des faux-semblants. On se tourne vers la paix: celle d’être seul mais aligné avec nos valeurs, plutôt qu’entouré mais mal-aimé. Le silence d’une solitude saine vaut mieux que la cacophonie d’un attachement toxique.
On se choisit
On arrête de se sacrifier inutilement. On cesse de baisser nos standards pour être « acceptables ». On comprend que notre valeur n’est pas à débattre. On ne cherche plus à être en contact avec ceux/celles qui nous font douter de notre propre valeur. On préfère fréquenter quelqu’un qui la voit, qui la reconnaît, et qui y répond.
Conclusion
Se détacher de certaines personnes ne signifie pas que vous ne les aimez plus. Cela signifie que vous avez décidé de vous aimer vous-même davantage.
Ce n’est pas de l’égoïsme, mais de l’amour-propre.
Et à un certain âge, cet amour-là devient non seulement vital mais libérateur.
À un certain point de notre vie, nous comprenons qui nous sommes, ce que nous voulons et ce que nous méritons. Nous choisissons de nous aimer nous-mêmes et de ne plus répéter les mêmes erreurs relationnelles.