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Grand-mère : « Que fais-tu grand-mère, assise là, dehors, toute seule ? »

Image crédit : Pixabay

« Que fais-tu grand-mère, assise là, dehors, toute seule ? »

Eh bien, vois-tu, j’apprends. J’apprends le petit, le minuscule, l’infini. J’apprends les os qui craquent, le regard qui se détourne. J’apprends à être transparente, à regarder au lieu d’être regardée. J’apprends le goût de l’instant quand mes mains tremblent, la précipitation du cœur qui bat trop vite.

J’apprends à marcher doucement, à bouger dans des limites plus étroites qu’avant et à y trouver un espace plus vaste que le ciel.

« Comment est-ce que tu apprends tout cela grand-mère ? »

J’apprends avec les arbres, et avec les oiseaux, j’apprends avec les nuages. J’apprends à rester en place, et à vivre dans le silence.

J’apprends à garder les yeux ouverts et à écouter le vent, j’apprends la patience et aussi l’ennui ; j’apprends que la tristesse du cœur est un nuage, et nuage aussi le plaisir ; j’apprends à passer sans laisser de traces, à perdre sans retenir et à recommencer sans me lasser.

« Grand-mère, je ne comprends pas, pourquoi apprendre tout ça ? »

Parce qu’il me faut apprendre à regarder les os de mon visage et les veines de mes mains, à accepter la douleur de mon corps, le souffle des nuits et le goût précieux de chaque journée ; parce qu’avec l’élan de la vague et le long retrait des marées, j’apprends à voir du bout des doigts et à écouter avec les yeux.

J’apprends qu’il faut aimer, que le bonheur des autres est notre propre bonheur, que leurs yeux reflètent dans nos yeux et leurs cœurs dans nos cœurs. J’apprends qu’on avance mieux en se donnant la main, que même un corps immobile danse quand le cœur est tranquille. Que la route est sans fin, et pourtant toujours exactement là.

« Et avec tout ça, pour fini, qu’apprends-tu donc ? »

J’apprends, dit la grand-mère à l’enfant, j’apprends à être vieille !

Ce texte évoque de belles leçons sur l’amour, le bonheur et la connexion avec les autres. Il nous rappelle que l’amour est un sentiment puissant qui enrichit nos vies et nous relie profondément aux autres. Lorsque nous aimons et soutenons les autres, nous découvrons que leur bonheur devient le nôtre également. En partageant nos joies et nos peines, nous créons des liens d’empathie qui nous unissent intimement.

L’expression « leurs yeux reflètent dans nos yeux et leurs cœurs dans nos cœurs » évoque le pouvoir de l’empathie. Lorsque nous sommes connectés émotionnellement avec quelqu’un, nous sommes capables de ressentir ce qu’il ressent, et cela crée un sentiment de compréhension profonde et d’unité. C’est dans ces moments que nous réalisons que nous sommes tous liés les uns aux autres, et que notre humanité commune transcende les frontières individuelles.

La notion de « se donner la main » évoque l’idée que nous avançons mieux lorsque nous sommes solidaires les uns envers les autres. En nous soutenant mutuellement, nous pouvons surmonter les difficultés et réaliser de grandes choses ensemble. L’importance de l’amitié et de la solidarité dans notre cheminement est soulignée ici.

La phrase « même un corps immobile danse quand le cœur est tranquille » peut être interprétée comme une invitation à la paix intérieure et à l’harmonie émotionnelle. Lorsque nous trouvons la sérénité dans notre cœur, même les aspects les plus immobiles de notre vie semblent s’animer de joie et de légèreté. Cela nous rappelle que la tranquillité d’esprit est essentielle pour vivre pleinement et profiter de chaque instant.

Enfin, la phrase « la route est sans fin, et pourtant toujours exactement là » nous rappelle que la vie est un voyage perpétuel, en constante évolution, sans véritable point final. Chaque étape du voyage est importante, et il est crucial de vivre dans le moment présent. La vie se déroule toujours autour de nous, offrant de nouvelles opportunités et expériences à saisir.

Ce texte encourage à cultiver l’amour et l’empathie envers les autres, à se soutenir mutuellement dans notre cheminement, à trouver la paix intérieure pour mieux apprécier la vie en mouvement, et à embrasser chaque instant avec conscience et gratitude. Ces leçons nous rappellent que notre connexion avec les autres et avec nous-mêmes est essentielle pour mener une vie épanouissante et significative.

Publié par Jean-Charles Fricotté

Jean-Charles aime lire, écrire, peindre, voyager, manger des aliments végétaliens et rencontrer des gens extraordinaires de la planète entière. Son intérêt qui le passionne a toujours été de mieux se comprendre lui-même et le monde, et je partage ici mes expériences et mes réalisations et relations avec d’autres voyageurs comme vous dans ce voyage appelé La vie

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