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Le point de vue ésotérique sur l’homosexualité

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Source Image : bigstockphoto

Le point de vue ésotérique sur l’homosexualité

1 – Eléments d’homosexualité au niveau social et exotérique

S’il est un phénomène de société, et une expérience individuelle, qui a interpelé les moralistes et les religieux comme une vision d’horreur, il peut bien s’agir de l’homosexualité. Or, que doit prendre en compte le spiritualiste pour appréhender ce phénomène ?

Premier constat

Il est vrai que l’homosexualité commence à être acceptée ici et là par la société, puis par les individus, mais il reste tout de même une part importante d’aversion incontrôlée face à la chose. Je ne parle pas ici de l’homophobie ouverte – bête, méchante voire violente – mais d’un sentiment de choc face à la vue « directe » de l’homosexualité.

Par ailleurs, beaucoup de gens pensent que l’homosexualité est un choix, une perversion « décidée » par les hommes (ou les femmes) de manière délibérée. On a dit que l’homosexualité était un désir de « rapport facile », un détournement des désirs envers la femme pour les hommes ou envers les hommes pour la femme.

De même, on imagine également l’homosexuel comme l’image parfaitement étiquetée de la folle typique de la « Cage aux folles » ou du garçon très efféminé qui aime les rapports à outrance, ou encore de la lesbienne « camionneuse » avec un physique de catcheuse, ou de la « salope » (excusez-moi le terme) avide de rapports débridés avec hommes ou femmes.

Or, ceci est au mieux limitatif, au pire une très mauvaise manière de considérer ce phénomène. L’homosexualité est, en fait, un terme qui a tendance à nous orienter dans un mauvais sens.

L’homosexualité, en réalité, va bien au-delà de la simple idée de rapports : elle est avant tout une question d’Amour.

La question des genres

Lorsqu’un homme aime un autre homme, lorsqu’une femme aime une autre femme, il n’y a pas de « celui qui fait l’homme » et de « celui qui fait la femme ». Chacun des deux amants comporte en lui une part de masculinité et une part de féminité qui s’expriment de manière soudée et unie. Au niveau sublimé du rapport des âmes, peu importe la différenciation des genres : l’amour sublime de deux âmes se joue de ces questions de différences.

Lorsqu’un homme aime un autre homme, il ne se comportera pas comme une femme, ni n’aimera la partie féminine chez cet autre homme : il se comportera en homme qui aimera un autre homme.

Chacun d’entre nous, homme ou femme, homo ou hétéro, comporte en lui une part de masculinité et une part de féminité. Lorsqu’un homme aime un autre homme, il ne s’agit que de l’apparence de la forme : la forme masculine du premier aime la forme masculine du second. Et dans ce cadre, peu importe l’obstacle (apparent) de la forme (masculin-masculin) : les âmes n’ont pas de genre et, de leurs natures identiques, s’envolent dans une parfaite symbiose si l’amour est pur et réciproque.

Lorsqu’un homme aime sincèrement un homme, de la même manière qu’un homme aimerait sincèrement une femme. Comprenez donc qu’il s’agit REELLEMENT d’Amour et pas un vague désir pervers ou de dysfonctionnement psychologique. Les deux amants sont liés l’un à l’autre : ce n’est donc pas la partie féminine qui est attirée par la partie masculine de l’autre et vice versa, comme certains spiritualistes, de bon ou de mauvais aloi, peuvent le mettre en avant ; il s’agit de la fusion des deux êtres, où l’essence de chacun des deux hommes trouve sa complémentarité dans l’autre.

Pourtant, il est vrai que dans la communauté homosexuelle, donc dans cette « institution » qui regroupe des homosexuels, et le rapport intime, dans une vision purement matérialiste, a une place importante.

Au passage, il est à noter qu’il ne faut surtout pas confondre « homosexualité » et « communauté homosexuelle » : la communauté n’est qu’un « aspect » de l’homosexualité, et pas son essence – sorte de poste avancé culturel et politique d’une identité sociale mais qui ne saurait être représentatif de ce qu’est l’homosexualité en terme d’expérience individuelle.

Mais pourquoi diable, dans ce cas, le rapport intime est-il si présent dans la communauté homosexuelle ?

De la frustration sociale aux rapports intimes omniprésents

L’homosexualité n’est pas un choix, à l’origine. Il s’agit réellement d’un sentiment que la Nature impose à l’homme.

A ce titre, il se manifeste comme toute caractéristique de la nature humaine en incarnation : c’est un « héritage » imposant le libre-arbitre à l’homme – donc la nécessité de faire un choix.

Pour acquérir sa liberté, l’homosexuel a deux choix qui lui sont proposés : vivre son homosexualité? ou la refouler.

Dans les premières années de sa vie, l’homosexuel refoule ce sentiment. Le bloque. Le voile. Ou tente de l’oublier. Il se « force » à aimer des femmes, à avoir une vie « normale ». Ainsi, la plupart des homosexuels révèlent leur homosexualité à l’âge de? 26-27 ans, bien que la tendance actuelle soit l’expression de cette identité de plus en plus tôt dans la vie des jeunes adultes.

Or, pendant ce temps de latence, l’homosexuel est malheureux. Car il ne peut pas vivre ce qu’il est. Il joue un rôle, avec plus ou moins de brio. Il tente de s’oublier en prenant un masque et se cacher. Il peut pleurer. Se sentir seul. Perdu. Oublié. Sans Ame. Et devenir névrosé. Le suicide peut-être une des solutions pour laquelle il optera, laissant derrière lui une famille qui ne comprendra pas le « pourquoi » d’un tel acte : « Il était pourtant heureux ! Il avait une bonne place, pas de soucis financiers, avait des amis, une femme et des enfants qui l’aimaient ! Pourquoi une telle chose ? Pourquoi s’est-il suicidé ? »

L’hyper-sexualité comme conséquence

Lorsque l’homosexuel opte pour la vie, sans se révéler, s’en suit une frustration notable. Frustration qui, lorsqu’elle explose, amène à de nombreuses conséquences. Comme une sorte de soupape sous pression – pression qui s’accumule de jour en jour, de peine en peine, de pensée en pensée. L’homme pourra mener une double vie, en sus de sa femme, par exemple, et tenter de trouver du plaisir par des relations éphémères dans « je ne sais » quel lieu sombre de la communauté homosexuelle, pour assouvir ses désires inavoués.

Cette idée de frustration, imposée par la société qui l’empêche de vivre ce qu’il est, se retrouve chez les adolescents lorsqu’ils commencent à vivre leur tendance. Frustrés pendant des années, ils se réfugient dans le plaisir sans lendemain et couchent à outrance. Effet excessif tendant à rééquilibrer la balance de la libido déséquilibrée. C’est pour cette raison que de nombreuses personnes ont l’image de « l’homosexuel pervers » dans leur tête : à cause de l’homopobie générale, et de l’incompréhension de la différence, la société empêche l’homme d’exprimer ce qu’il est. Et cette voie de rapports intimes à outrance, si elle peut sans doute être déplorée dans un sens (surtout pour sa dimension consumériste), est en fin de compte très compréhensible?

Mais ce phénomène vient aussi d’une autre raison, bien plus triste que la précédente. Et terriblement déplorable.

Un pis-aller

Lorsque vous êtes homosexuels, et étant donné que vous devez le cacher, ou pire, que les autres qui le sont dans votre entourage le cachent, vous ne savez pas « qui est homo » ou « qui ne l’est pas ». Car l’homosexualité ne se lit pas sur le visage : hormis les cas particuliers des homos très efféminés, nombre d’homosexuels, la majorité, passe simplement inaperçue ! La féminité de l’homosexuel peut s’exprimer avec des degrés d’intensité diverses, il est vrai, mais la majeure partie des homos ne la montre pas.

D’où la difficulté pour nombre d’homosexuels de rencontrer des garçons qui aient les mêmes tendances qu’eux. Et, tristement, malgré un idéalisme et une foi en l’amour, il arrive pour les homosexuels les plus isolés de fréquenter la communauté homosexuelle pour « trouver » des garçons qui soient dans la même situation qu’eux. Tout en sachant , pourtant, qu’en moyenne 1 garçon sur 10 de son entourage sera homosexuel ! Mais qu’il sera incapable d’identifier !

L’expérience la plus douloureuse pour un homosexuel est de tomber amoureux d’un hétérosexuel. Imaginez vous un seul instant la douleur que l’on peut ressentir lorsque l’objet de votre attention ne pourra JAMAIS s’unir à vous ?

Il faudrait ajouter aussi la bêtise de certains hétérosexuels stupides qui réagissent avec violence face à un homosexuel : en raison de l’homophobie manifeste qui s’exprime ici et là, parfois de manière vicieuse et perverse avec une hypocrisie hallucinante, vous êtes contraints d’avoir peur lorsque vous êtes attirés par un garçon de votre entourage ; « Et s’il n’était pas homo ? Va-t-il me taper dessus ? ».

Dans le cas où personne ne serait au courant de votre homosexualité, la question terrible de l’existence balayée peut se poser : « Et s’il n’était pas homo ? Va-t-il le dire à tout le monde ? ». Car la crainte de cette révélation forcée suit celle d’une solitude encore plus grande que celle de ne pas dire son homosexualité. Une révélation à tous non désirée que les homosexuels appellent « outting ».

En effet, si effectivement l’homosexuel est seul et incompris par tous lorsqu’il ne peut encore exprimer cette nature qu’il n’a pas « choisie», une autre solitude encore plus terrible et pesante entre dans la balance : la crainte de perdre ses amis et l’amour de son entourage simplement parce qu’ils apprendraient son homosexualité.

Et par ce dépit, celui de ne pas trouver d’autres garçons à aimer, celui de tomber amoureux de garçons hétérosexuels inaccessibles, certains homosexuels perdent foi en l’amour. Et se réfugient dans une « communauté homosexuelle » qui donne un sens à leur existence, et remplace l’amour tant désiré par le sexe précaire et éphémère.

Politiquement et historiquement, la revendication de liberté sexuelle des années 70 est devenu un crédo pour la communauté homosexuelle, dont les revendications étaient tout à fait légitimes. Le problème est que ces rapports intimes débridés – érigés finalement au statut d’un simple acte de consommation – sont devenus une part culturelle de la « communauté homosexuelle ».

Fort heureusement, les moeurs évoluent, et les homosexuels, injustement stigmatisés, peuvent désormais vivre leur homosexualité plus facilement, malgré la persistance des difficultés pour les adolescents qui ressentent ces sentiments interdits et la présence d’actes de violence verbale ou physique d’homophobie, qui ne sont rien d’autre qu’une extension d’un racisme intolérable.

C’est bien à ce point que je voulais arriver. L’homo est un homme (ou une femme) comme les autres. A ceci près qu’il aime d’autres hommes (ou d’autres femmes si c’est une femme).

Mais pourquoi des garçons sont-ils homosexuels ?

Plusieurs pistes ont été avancées, infructueuses.

La raison psychanalytique freudienne s’est avérée erronée puisque, en fin de compte, la référence à une quelconque image du père et de la mère est remis en question. De trop nombreux exemples montrent que les images du père et de la mère ne sont en rien altérées chez la majorité des homosexuels. Il en est de même pour ce qui est des événements dans l’enfance ou de l’éducation : trop de différences entre toutes les situations et pas d’élément psychologique ou socio-psychologique qui soit pertinent.

A vrai dire, beaucoup d’homosexuels constatent simplement, naturellement, qu’au moment où leurs hormones commencent joyeusement à batifoler dans leur corps au début de leur adolescence, qu’ils sont attirés par les garçons et pas par les filles. Rien de plus !

La théorie d’un dysfonctionnement hormonal a été avancée, mais il a été constaté que les homos mâles fabriquaient autant d’hormones masculines que féminines que les hétéros masculins. La piste n’était donc pas pertinente.

La dernière piste pour tenter d’expliquer la raison serait la piste génétique, bien que rien n’ait été encore prouvé. Ceci expliquerait simplement la tendance homosexuelle par la nature de l’individu, homme ou femme. Donc, dans un dernier espoir de qualifier l’homosexualité de « maladie », on pourra avancer la raison d’une « anomalie » génétique.

Et nous verrons, un peu plus loin, qu’il s’agit, dans un sens, d’une « anomalie ». Mais il faut bien comprendre ce terme au même titre que celui d’ « anormalité » : un écart de la norme. Et dans ce cas, la piste occultiste va nous éclairer sur cet aspect spécifique. Mais restons en là pour l’instant.

En fin de compte, on arrive à la conclusion suivante : l’homosexuel peut vivre mal son homosexualité, mais ce n’est pas son homosexualité qui le rend mal à l’aise ; c’est l’image que la société lui renvoie de cette homosexualité, et la place qu’il a dans une telle société, qui peut le rendre malheureux.

S’il est vrai que certains hommes homosexuels se comportent comme des « folles » et des femmes homosexuelles comme des « camionneuses », ceci n’est que la réalité de quelques individus de la communauté – individus (que nous ne devons d’ailleurs pas contester ! Il ne s’agit que de leur nature exprimée avec excès, mais aucune condamnation ne devrait-être prononcée !) qui ne sont qu’une minorité des homosexuels. La plus voyante, la plus tapageuse, celle que l’on remarque à « première vue ». Mais la majorité des homosexuels, hommes ou femmes, n’est pas concernée par cette apparence et passe inaperçue près de vous et moi.

D’où la nécessité de parler d’homosexualité naturellement et de faire comprendre à tout un chacun que l’homosexualité est bien un fait de la nature, et n’a pas à être crainte ou interdite. Il s’agit simplement d’une autre manière, par la forme, d’exprimer l’Amour de l’autre, mais qui ne se différencie pas de l’Amour hétérosexuel dans son essence.

L’homosexualité, ou un homme qui aime un autre homme, ou une femme qui aime une autre femme : il s’agit simplement d’une QUESTION D’AMOUR.

2 – Une piste ésotérique : l’homosexualité est-elle une quête de soi ?

Afin d’aller un peu plus en profondeur sur la question de l’homosexualité, nous allons adopter un point de vue ésotérique. Pour ce faire, je vais utiliser une photographie qui comporte un certain nombre d’éléments invitant à la réflexion. A partir de son analyse et d’un rapprochement avec une lame du Tarot, je tenterai de soulever un certain nombre de propos ésotériques.
Cette photo n’a rien de pornographique. Ni d’érotique. Il s’agit simplement (bien que cela soit un artifice, un travail d’artiste) de l’amour de deux hommes nus. Deux hommes « mis à nus ». En face de leur propre reflet idéal.

Nous pouvons voir deux hommes tentant de se découvrir, de se dévoiler, cherchant, les yeux baissés sur l’autre, où se situe leur propre identité et leur propre reflet. Une union étrange, magique, mystique, où l’Homme tente de trouver son identité dans un regard qu’il cherche et qu’il ne semble pas trouver. Il ferme alors les yeux – peut-être pour essayer de mieux voir.

Un acte interdit, un inceste de soi en apparence, dépassant les limites du matériellement possible. Une véritable recherche de sa propre identité, de l’accomplissement de sa quête, de la réalisation de son union. Et, paradoxalement, une réalisation qui ne parvient à s’accomplir, car bornée à ne faire que se retrouver devant sa propre image. La véritable question vient alors à l’esprit : pourquoi ? Et comment réaliser cette union étrange ?

3 – Une piste ésotérique : homosexualité et transcendance de la matière

Une des clefs à saisir consiste en la transcendance de la matière. Qui se trouve d’ailleurs subtilement représentée par le photographe. Ce n’est pas le désir purement matérialiste qui stimule les deux hommes de cette photographie. Ce n’est pas la relation intime qui est au centre de leur union. Il n’y a pas d’accouplement physique : l’union transcende la forme et s’accomplit à un autre niveau de l’existence.

Nous constatons une chose étonnante pour cette photo. Bien que les deux personnages soient des hommes, il existe une réciprocité inversée dans le rapport de « genre ». Comprenez le mot « genre » dans sa définition d’identité masculine et féminine.

Alors que le garçon de droite semble avoir une attitude active (il tente de rapprocher le garçon de gauche), il se penche également en arrière, et occupe de ce fait une attitude « féminine », « négative », « réceptacle » (j’utilise bien sûr ces termes au sens métaphysique).

Le garçon de gauche, quant à lui, semble avoir une attitude passive, puisque sa main tente, malencontreusement, de se détacher de son amant, mais est pourtant penché en avant, dans une position « masculine », « positive », « procréatrice (toujours au sens métaphysique).

De cette dualité des genres naît l’étrange sensation d’une complémentarité mais qui se situe à un autre niveau que le niveau physique. Il existe une inversion des rôles masculin/féminin, qui pourtant trouve son aspect opposé dans l’interprétation que joue chacun des deux amants.

Le couple forme donc, à ce niveau là, un seul et même être.

Etrange situation pour un couple qui, physiquement, ne pouvait s’unir ! Y aurait-il donc un échappatoire pour réaliser, métaphysiquement, cette union ? Ceci est aisément compréhensible.

Les deux hommes fusionnent pour devenir un seul être, limité par la forme, mais exalté dans l’essence. Ils deviennent procréateurs à un autre niveau de l’incarnation : au niveau de l’Ãme.

La réalisation d’une seule et même identité, puisque les deux amants sont jumeaux, se trouve être le fruit de leur amour.

Le regard joue un rôle important dans cette situation : les deux regards, les yeux mi-fermés, sont croisés. Mi-fermés car la nature matérielle, physique, n’est qu’une illusion sur laquelle il faut fermer les yeux. Les deux amants se regardent avec les « yeux de l’âme ».

Croisés car ils ne recherchent pas une complémentarité dans l’autre, comme dans le cas d’un couple homme-femme, mais la validation de leur propre identité DANS l’autre, pour devenir un seul et même être fusionné, accompli, uni.

Dans la toute relativité de l’existence, cet amour semble donc différent d’un amour hétérosexuel. Et pourtant, il n’en est rien. Car, dans l’absolu, l’amour de ces deux hommes est transcendé, s’élançant au-delà de la matière, exalté dans la continuité de l’esprit. Et, par conséquent, l’Amour homosexuel est IDENTIQUE, en ce sens, à l’Amour hétérosexuel – même si sa quête existentielle et son expression physique, est tout bonnement différente.

Une mise en garde !

D’un point de vue métaphysique, il faudra cependant prendre garde. Car, à plonger son regard dans son propre miroir, on peut finir par s’y perdre !

Et tel est le défi, sinon l’obstacle fondamental, qui sera rencontré par tous les homosexuels dans leur volonté d’union. En effet, si l’Amour qui unit les deux âmes est un Amour sincère, profond et exalté (dans le meilleur des cas), il n’en demeure pas moins qu’il existe un piège dans lequel il serait aisé de sombrer. Et nous allons essayer de l’expliquer dans la partie qui suit.

4 – Une piste ésotérique : quelle place pour l’homosexualité dans la quête spirituelle ?

Ce qui est fondamentalement sous-jacent à l’union homosexuelle est d’un caractère très particulier. Essentiellement subie par l’homosexuel, elle prend la forme d’une recherche (inconsciente, bien évidemment) d’un « jumeau de soi » correspondant à une quête étrange, qui s’éloigne de la question de la complémentarité de l’androgyne (couple : homme / femme).

Le problème fondamental que pose l’amour homosexuel est donc cette recherche d’un « double », projeté devant soi, comme en aspect « négatif » (car, symboliquement, pour qu’une « union » se réalise, il faut une complémentarité).

On tombe là sur une notion bien connue de la métaphysique ésotérique : le « Mythe du Jumeau Défunt« . Comprendre que, pour que l’Univers existe, il y a nécessité de l’existence d’un « double » avorté de cet univers, existant sur un plan négatif (ce que la science-physique appelle « l’anti-matière » pourrait en être l’expression sur le plan physique de l’existence).

L’homosexualité correspondrait (toujours symboliquement, bien entendu) à une ré-union de ces deux plans de l’Existence – ré-union qui ne pourrait se réaliser puisque l’un des aspects n’est autre qu’une forme de Néant !

Pour les homosexuels qui seraient désireux d’aborder la question de leur homosexualité en matière de métaphysique, il est alors aisé de tomber dans le piège d’y voir une possibilité de réunion de deux principes fondamentalement similaires, et retrouver une forme d’androgynie originelle.

Or, ceci est faux et constitue même un non-sens absolu ! Le piège dont je parlais se trouve véritablement ici

En réalité, l’Amour homosexuel n’a de réelle pertinence qu’au niveau absolu – comprendre que, si l’on désire le voir se réaliser pleinement, celui-ci doit se situer au niveau de l’Ame, là où les « formes » n’existent plus, et où la question des « genres » n’existe plus.

L’idée sous-jacente est que si l’on désire que l’amour homosexuel (encore une fois subi et pas choisi par l’individu) soit intégré dans une quête métaphysique, il doit trouver un chemin de détour pour rejoindre le pont des plans supérieurs où seul le rayonnement des âmes a un sens.

Le problème est qu’un certain nombre d’homosexuels qui s’engagent dans la spiritualité font l’erreur de confondre « androgynie originelle » et « mythe du jumeau défunt ».

Il revient un certain nombre d’idées dans leur conceptualisation qui est eronnée. A savoir :

  1. un culte de l’Androgynie Primordiale ;
  2. la vision de l’homosexualité comme en étant l’expression fondamentale ;
  3. le fait « d’utiliser » les rapports, ou de voir le rapport intime, comme une possibilité d’union transcendantale pour atteindre cette Androgynie (un tantrisme dit de la main gauche) ;
  4. un culte du « Phallus » comme principe initiateur ;
  5. un dénigrement de la femme comme « principe de souillure » de l’homme.

Est-il utile de préciser que ce genre de « croyances » ne fait qu’enfermer ces personnes dans une profonde illusion, ainsi que de créer un réel malaise dans leur accomplissement doublé du développement d’un sentiment intolérable envers la(es) Femme(s) ?

Métaphysiquement parlant, donc, l’union homosexuelle a tout à fait sa place dans une quête spirituelle à condition qu’elle soit « validée » au niveau des plans supérieurs et qu’elle intègre l’ensemble des polarités, à commencer par celle de la Femme.

En fait, l’optique serait de considérer le rapport intime homosexuel comme un simple à-côté – un à-côté qui, dans le cheminement en tant que tel, n’aurait pas de sens en soi dans le positionnement métaphysique. En parallèle, l’amour pour un autre homme pourrait par contre complètement être validé au niveau existentiel (comme l’amour hétérosexuel classique). Le défi constituerait donc à un défi fondamental qui devrait être relevé : la transcendance de la Matière.

Je sais que ces explications ne sont pas encore très claires mais elles vont se préciser davantage.

Retenons pour l’instant que la dualité entre la matière et l’esprit, deux faces d’une seule et même pièce appelée « Réalité », mais également le rapport fondamental de l’homosexualité vis-à-vis de la place de la Femme dans l’évolution humaine, pourra être abordée avec brio à travers la photographie ci-dessus.

Mais également par une lame du Tarot qui, fait étrange et saisissant, ressemble à cette photographie dans sa représentation.

5 – Ouverture occulte : une clef pour l’homosexualité, l’Union avec la Mère universelle

La première chose qui frappe, quand on regarde la lame 19 du Tarot, c’est cette ressemblance avec la photographie de ces deux hommes.

Soyons clairs d’emblée : cette lame n’expose en rien l’homosexualité, ni n’est même « dédiée » aux homosexuels. Il ne s’agit pas, non plus, de considérer que l’homosexualité serait une étape initiatique que tout individu devrait passer dans ses incarnations. Ceci serait une erreur.

Néanmoins, pour son caractère symbolique, la lame 19 du Tarot renferme une clef pour la réalisation de l’initiation chez les homosexuels.

Pour être exact, cette lame apporte à la compréhension de l’homosexualité une lumière intéressante : d’une part, dans quel cadre l’amour homosexuel peut s’inscrire et, d’autre part, quelle solution est apportée aux homosexuels pour conserver le caractère initiatique de l’union des principes masculin et féminin.

Et cela car il faut retrouver, métaphysiquement, ce qui caractérise la recherche homosexuelle (bien que l’homosexualité, en tant que « réalité », en soit un aspect erratique, pourrait-on dire) : « le Mythe du Jumeau Défunt », ou l’union de ces deux principes d’Existence et « d’Existence avortée ».

Or, le cadre métaphysique du « caractère jumelé » se trouve justement incarné par la Lame 19 du Tarot, le Soleil, Castor et Pollux sous le « Coeur Central » qui anime l’Univers.

La Lame 19 d’un point de vue global

Ce que la Lame 19 exprime, fondamentalement, par le Centre de Lumière, l’Astre du Jour (le Soleil), n’est pas le « soleil » en tant qu’astre de notre système solaire, mais davantage le « Soleil Intérieur », le « Soleil Vrai », celui qui émane la Lumière de Vie pour l’Existence de notre Univers, mais également le Coeur Fondamental qui bat pour faire circuler les influx de vie dans les différents atomes de conscience universels.

Cette Lumière spirituelle est celle de l’Esprit qui emporte le combat sur la Matière. Mais c’est aussi la Mère Universelle, la « Divine Mère », comprendre la « Matière transcendée ». Cette Lumière entoure de ses rayons (les « gouttes » de lumière qui descendent) l’Amour fondamental qui unit les deux êtres. Mais que symbolisent ces deux êtres ?

Par l’union de l’Amour et de l’Intelligence (symboliquement du principe masculin et du principe féminin), la Lumière Spirituelle accueille la Conscience qui a cheminé (et est devenue « active » vis à vis de l’Existence, donc « pro-créatrice »).

On a donc l’Homme qui a « chuté » qui réintègre la Lumière Divine, principe « Féminin ».

Lame 19 - Tarot - Le Soleil

A ce sujet, on notera deux versions fondamentales (entre autres). Si on s’attache au symbolisme du « Tarot de Marseille », qui est sans doute le plus dépouillé mais le plus authentique, ce sont deux jeunes enfants masculins qui s’unissent (« les Gémeaux », Castor et Pollux).

Si on s’attache au Tarot des Imagiers du Moyen-Age, version élaborée par Oswald Wirth (un grand initié martiniste et franc-maçon du début du 20ème siècle), le couple est constitué d’un jeune homme et d’une jeune femme.

Ceci est très évocateur et met simplement en avant la même idée, exprimée de manière différente.

Dans le cas du Tarot de Wirth, il s’agit de souligner l’union réalisée des deux principes essentiels (masculin-féminin / actif-passif), tout en mettant l’accent sur l’importance de se retrouver à être « pro-créatif » devant la Lumière Universelle (principe féminin originel).

Dans le cas du Tarot de Marseille, l’image de Castor et Pollux est la même, puisque leur volonté de rester attaché l’un à l’autre, comme Existence et « Existence avortée », l’un étant nécessaire à l’Existence de l’autre, est accompagnée d’un rétablissement de la place de la Lumière Originelle, ou principe féminin fondamental.

Comprendre que l’Union désirée par Castor et Pollux ne peut se réaliser de manière « fusionnelle » que dans le cas de la « chaperonner » de la Lumière Divine ou Mère Universelle.

La Lame 19 en compréhension de l’homosexualité

Castor et Pollux symbolisent les deux principes : l’Existence et le Néant (ou, pour être plus exact, « l’Existence avortée »). Pour résumer, le Mythe de Castor et Pollux dit ceci :

Castor et Pollux étaient jumeaux par leur mère… Car la légende raconte que celle-ci s’unit, au cours de la même nuit, à son mari et à Jupiter, qui pris pour la séduire la forme d’un cygne. De cette union avec Jupiter naquit Pollux, de l’union avec le mari naquit Castor. Les deux enfants, très vite, eurent un sens aigu de la fraternité et pendant toute leur adolescence, connurent les mêmes aventures jusqu’au jour ou lors d’un combat, Castor fut tué. Pollux, immortel du fait de sa filiation avec Jupiter, supplia son père de faire quelque chose. Celui-ci accepta de transiger. Chacun d’eux, à tour de rôle, passerait un jour au royaume des morts, l’autre jour au royaume des dieux.

Or, la Lame du Tarot indique que l’Union entre les deux frères jumeaux, qui sont séparés alternativement (l’un sur la Terre pendant que l’autre est au Ciel), est réalisée. Ce qu’il faut en comprendre est que l’Union des Frères Gémeaux ne peut se réaliser que lorsque la ré-union avec la Lumière Divine (la Mère Universelle) sera accomplie.

Au niveau Cosmique, cela signifie que la réunion de l’Univers « Existence » et de l’Univers avorté (qu’on pourrait appeler « Néant » mais le terme est inexact – disons plutôt « Plan négatif ») ne pourra s’accomplir que lorsque le monde manifesté aura réintégré le Sein de la Mère Universelle.

Au niveau initiatique humain « classique », cela voudra dire que l’Union au Secret de la Lumière Divine ne pourra se réaliser que lorsqu’une union intérieure de l’Intelligence et de l’Amour, mais aussi de la partie féminine et masculine, ou encore du Corps et de l’Ame, sera effectuée.

Et c’est cette clef occulte qui permet d’éclairer l’homosexualité sous un nouveau jour: en ce qui concerne l’amour homosexuel, cela signifiera une transcendance de la matière nécessaire et une acceptation de la Lumière Divine (ou Mère Universelle) pour l’homosexuel, en se focalisant sur une union des Ames et non pas spécifiquement une union des corps.

Ce qu’il faut comprendre n’est donc pas que l’union « homosexuelle » permet d’atteindre la Mère Universelle, mais que l’Union avec la Mère Universelle permet, d’une part, de vivre son homosexualité de manière « spirituelle », et, d’autre part, par la transcendance de la matière, de valider au niveau existentiel l’Amour d’un autre homme.

Redescendons dans la Matière : dans la « pratique », rien ne peut remettre en question l’Amour des Ames, peu importe la forme (homo ou hétérosexuelle). Simplement, cette union ne sera pertinente (entre les deux âmes) qu’au niveau transcendé de la matière, donc selon une optique « a-sexuée » (toujours symboliquement : je le rappelle, dans la réalité, le rapport intime est une union des corps et une composante essentielle à l’épanouissement psychologique et amoureux).

Cela signifie donc, en clair, que lors d’un travail occulte particulier ou d’une méditation, la focalisation d’un homosexuel en couple notamment doit se faire vis-à-vis de la Mère Universelle.

L’idée est que, en tant qu’homosexuel, il conviendrait de réintégrer sa place au niveau de la Femme, ou Mère Universelle (la Lumière Divine symbolisée par le Coeur Cosmique => le Soleil de la Lame 19).

Ceux qui auraient saisi qu’il faut « aller contre son homosexualité » relisent tout depuis le début : ils n’auraient rien compris !

L’optique n’est pas d’aller contre sa propre nature, mais de changer d’optique dans la manière de l’appréhender et de la vivre avec sérénité et totalité ; loin de l’égoïsme, des idées fausses et illusoires, ou des attitudes séparatistes.

Ces explications, qui mettent en lumière l’homosexualité dans un cadre global, permettent de saisir que, fondamentalement, l’homosexualité n’est en rien contraire à la spiritualité. Même si la forme particulière que prend cette « recherche » – qui est un « héritage » – doit être abordée d’une optique différente que ce que l’on entend ici et là. Et cette possibilité existe car rien n’est aussi fort qu’un Amour véritable et sincère entre deux âmes, même si elles sont incarnées dans deux corps d’hommes.

Sur ce, ami, puisses-tu lire « le Feu Blanc qui se cache derrière le Feu Noir« .

SOURCE : https://miroir.urobore.net

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Publié par Clément Artois

Clément a toujours été très empathique et possède de grandes capacités d'écoute, lorsque les gens ont besoin de conseils dans leurs relations, c'est toujours vers lui qu'ils se tournent.

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