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Distorsion ou dissonance cognitive: 6 conséquences à éviter

 

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Distorsion ou dissonance cognitive: 6 conséquences à éviter

Image crédit : pixabay.com

Distorsion ou dissonance cognitive: 6 conséquences à éviter

Par Nicolas Sarrasin

Qu’entrainent les distorsions ?

De façon générale, les distorsions (dissonances) cognitives nous font manquer de réalisme dans la manière d’interpréter notre identité, le comportement des autres et les événements. Un article riche et complet traite des dissonances cognitives et de leurs mécanismes. Ce présent article dresse une liste non exhaustive de leurs conséquences, car il existe autant de variations néfastes qu’il y a de réactions humaines malsaines et d’événements différents pour les susciter.

Voici les détails de quelques-unes d’entre elles, histoire de mesurer le triste rôle que les distorsions (dissonances) cognitives occupent peut-être dans votre vie.

Auto-dénigrement

Les conclusions erronées issues de nos distorsions (dissonances) cognitives prennent souvent la forme de croyances, comme celle de ne pas posséder de valeur personnelle. À la longue, ce genre de jugement nous retire l’estime et la confiance en nous-mêmes; il pervertit notre représentation de soi (notre identité) et nous porte à faire des évaluations sévères et inflexibles à notre égard, ce qui engendre autant la culpabilité que les pensées automatiques négatives.

À cette insécurité s’ajoute la peur de l’échec et du rejet de la part des autres. Et si nous entretenons facilement ces convictions négatives à notre sujet, il est tout aussi facile de les diriger contre les personnes qui nous entourent. Cela occasionne des conflits, de la compétition, un manque de respect et de confiance. Les parents qui nuisent à l’estime de leurs enfants en les dépréciant fréquemment en sont un bon exemple.

Culpabilité

La culpabilité est une autre conséquence des jugements aussi erronés qu’impitoyables à notre égard. Elle consiste à nous attribuer à tort la responsabilité d’événements négatifs, que nous y soyons liés ou non.

Ces conclusions, qui impliquent la généralisation, ne reposent pas sur une grande validité. Nous pouvons éliminer ces fausses contraintes en portant attention à la valeur de leur contenu.

Par exemple, Édouard se sent profondément coupable quand il croit ne pas avoir «suffisamment» travaillé. Cependant sa conviction d’être paresseux est la conséquence probable d’une évaluation défectueuse. Au lieu de voir ses activités comme des devoirs obligatoires auxquels il a surtout envie de se soustraire, il pourrait se demander si ces activités sont véritablement indispensables.

La plupart du temps, il constatera qu’elles découlent plutôt d’une décision de sa part, d’une intention personnelle de les accomplir. Aucune force universelle ne l’oblige à les réaliser. Peu importe l’importance ou la nature de ces activités, s’il se laisse envahir par la culpabilité, il ne récoltera que des désavantages : déception, tristesse, colère contre lui-même, etc. En ce sens, on peut dire que son comportement est inadapté.

Bien sûr, nous devons aussi effectuer des tâches obligatoires. Pourtant, à part celles qui sont liées à la survie, comme s’occuper d’un bébé naissant, si nous ne pouvons supprimer la nécessité de gagner l’argent nécessaire pour vivre, l’emploi qui nous fournit cette rémunération, lui, peut être changé.

Nous oublions trop facilement que ce qui nous paraît être une obligation provient en fait de choix personnels. Notre sentiment d’obligation, pour sa part, résulte de la rigidité de notre pensée. Nous devons modifier notre façon de voir la vie si notre but est d’être heureux.

Manque de motivation

Si nous sommes convaincus de notre incapacité à accomplir quoi que ce soit d’intéressant, il y a de fortes chances que l’accablement s’empare de nous. Cet état nous fait procrastiner.

Nous remettons tout au lendemain, nous ne mobilisons plus l’énergie ni la détermination nécessaires pour accomplir nos objectifs. Éliminer nos fausses croyances nous aidera à sortir de ce marasme qui nous conduit parfois jusqu’au désespoir.

Ressentiment et la rancune

Cette conséquence consiste à continuellement ressasser les événements éprouvants du passé de manière à les revivre, suscitant un flot d’émotions intenses comme la tristesse et la révolte.

Cette attitude absolument inutile nous empêche d’accepter ce que nous ne pouvons changer. Nous gagnerions plutôt à nous concentrer sur ce que nous pouvons encore accomplir.

Le présent et l’avenir sont les seuls lieux où nous pouvons réellement nous épanouir, quels que soient les plaies et les événements passés, maintenant révolus.

Susceptibilité et la réactivité

Liée au sentiment de ne posséder aucune valeur, la susceptibilité se manifeste lorsque nous doutons de nous-mêmes. Elle entrave notre tolérance et entrave notre capacité de réfléchir à notre comportement et d’accepter de se tromper.

En effet, la moindre critique, même à la blague, nous rend agressifs et risque d’ébranler notre édifice identitaire instable. Notons que, couplée à la réactivité, la susceptibilité est particulièrement propice aux conflits interpersonnels.

Or, y a-t-il meilleur moyen d’être malheureux que de multiplier les situations de crise avec les autres? Dans cette optique, rappelez-vous aussi les exemples de distorsion (dissonance) cognitive utilisée pour légitimer des comportements négatifs.

Victimisation

Cette conséquence funeste des distorsions (dissonances) cognitives consiste à prendre l’habitude de nous plaindre, de croire que le monde entier tourne pour nous perdre. Nous ressemblons ainsi aux spectateurs innocents et impuissants de ce désastre.

Croire que nous ne pouvons rien faire, que nous n’avons aucune emprise sur notre vie est une représentation fausse probablement aussi néfaste que la culpabilité que nous en retirons.

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Nicolas Sarrasin
Nicolas Sarrasin est l’auteur de plusieurs livres de psychologie et de développement personnel dont il offre maintenant l’ensemble du contenu gratuitement sur son site. Obtenez son ebook (pdf de 60 pages) et son programme « Objectif Développement », tous deux gratuits, à partir de cette page: www.nicolassarrasin.com/ressources.

Autres ressources

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dissonance_cognitive

Publié par Clément Artois

Clément a toujours été très empathique et possède de grandes capacités d'écoute, lorsque les gens ont besoin de conseils dans leurs relations, c'est toujours vers lui qu'ils se tournent.

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