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Le fabuleux pouvoir exorciste de la Kundalini ou comment j’ai vaincu la malédiction familiale

 

pouvoir exorciste de la KundaliniImage crédit : Pixabay

Le fabuleux pouvoir exorciste de la Kundalini ou comment j’ai vaincu la malédiction familiale

Avertissements

Ce récit comporte certaines scènes choquantes. Il ne s’agit nullement de fictions, malgré leur caractère irrationnel ou « paranormal » mais d’expériences vécues authentiques. En tant que jeune-femme issue de la tradition juive séfarade (1), j’ai été amenée à découvrir la face occulte de ma tradition à travers une série d’expériences et de rêves initiatiques profondément enseignants. Mon intention n’est certainement pas de stigmatiser la communauté juive qui a par ailleurs suffisamment souffert au cours de l’Histoire, mais d’apporter un éclairage sur un aspect très méconnu et obscur de la tradition religieuse. Je vous livre ici mon témoignage.

Le soir du réveillon de Noël 1990, ma “mère” fit une énième crise de démence, particulièrement spectaculaire. Ce soir là, mon père, ma soeur et moi, bien que traumatisés, ne nous soulevèrent pas contre son agressivité. Nous ne fîmes aucune remarque. Elle venait de piétiner l’esprit même de Noël mais surtout, de sceller la loi du silence qui allait désormais nous contrôler tous trois. Une omerta qui nous serait fatale.

*

Je suis née de l’union interdite d’un jeune français catholique, devenu athé, avec une jeune pied-noir de confession juive, dont la famille a dû quitter le Maroc pour s’installer en région parisienne en 1967. Écartelée entre deux cultures pour le moins contrastées, j’ai reçu très jeune des messages totalement contradictoires. Ceux de mon père encourageaient le développement en moi d’une femme indépendante tandis que ma mère me ramenait systématiquement à une vision traditionaliste de la femme. Elle essayait de m’inculquer dès mon plus jeune âge l’art de tenir une maison, de m’occuper de mes frères et sœurs plus jeunes, de me comporter avec pudeur et décence en société, et surtout, de préserver ma virginité. Ce grand écart entre deux conceptions de la femme et de la vie a causé en moi une immense confusion car officiellement on me disait « sois libre », officieusement je ne devais surtout pas le devenir. Mais cette double appartenance est également ce qui m’a finalement permis de prendre du recul, de développer un regard critique vis-à-vis de la tradition religieuse et de moi-même. Car la tradition religieuse est un concept bien étrange. Elle ne nous est pas proposée, elle nous est imposée, avec gravité, parfois même avec violence. Alors pourquoi cet attachement féroce à la tradition ? Que nous est -il transmis à travers le respect de ses innombrables coutumes, croyances, pratiques et rites extrêmement codifiés ? Quel lien entretient la tradition religieuse avec le Céleste ? L’occulte ? Qu’est-ce que l’on ne nous dit pas ? Ce sont des questions que mon expérience douloureuse m’a amenée à me poser très jeune.

Malgré son mariage avec un « goy » (2), ma mère s’est efforcée de nous inculquer avec zèle les principes fondamentaux de la tradition séfarade. Pendant toute mon enfance et adolescence, elle a justifié son impérieux désir d’ascendance sur moi par l’aspect moral et religieux. Selon elle, aucun homme ne voudrait de moi si je ne me comportais pas en femme juive, chaste et soumise. Cette vision rétrograde de la femme ne me plaisait pas et je la rejetais violemment mais en l’épousant, mon père avait juré de la laisser nous éduquer en « juifs » et de ne jamais interférer sur ses décisions. Grave erreur à mon sens puisqu’il nous abandonna tous trois à la déraison de cette femme ambiguë. Croyant échapper à son destin maudit en se mariant avec un français “de souche”, elle était sans le savoir manipulée de l’intérieur par son conditionnement familial et occulte.

Petite-fille, je me révoltai contre ses accès colériques qui me laissaient entrevoir une toute autre femme, inquiétante et assassine. Comment ma propre mère pouvait elle me haïr à ce point? Une nuit elle m’apparut en rêve. Sa robe était noire, sa peau pâle comme la mort, ses yeux noirs et cernés de charbon me lançaient des flammes, son corps maigre s’étirait sans fin, devenant immense : sa tête touchait presque le plafond! Me faisant face, elle commença à déverser sa rage aveugle sur moi, comme à son habitude. J’étais tétanisée. Sous mes yeux, elle se changeait en un être surnaturel d’une puissance de destruction colossale. Je pouvais sentir toute sa haine et ses intentions meurtrières à mon égard. Après ce rêve, ma confiance fut pour toujours altérée malgré ses élans d’affection car, en dehors de ses “crises”, c’était une vraie “maman”, tendre et aimante. Sans appui extérieur ni aucune explication satisfaisante à ce phénomène, je me retrouvai à devoir porter seule ce lourd secret, la peur au ventre.

À 20 ans, j’étais au plus mal. Atteinte d’une forme de fibromyalgie très virulente, je ne parvenais pas à m’investir professionnellement, je n’avais absolument aucune confiance en moi et subissais un état dépressif latent qui m’ôtait toute lucidité et volonté. Mon avenir était sérieusement compromis. Il me restait une chose cependant : une rage sourde, le rejet de cette condition. Inconsciemment, j’entrais en résistance. Un épisode amoureux particulièrement éprouvant acheva de me mettre à terre. Cela me fit enfin réagir et j’éprouvai soudainement un retour de foi. J’avais toujours cru en Dieu mais mon éducation m’en avait dégoûté, je ne priais plus depuis des années. À bout de souffle et de ressources, je me décidai à implorer de tout mon être l’aide de l’Intelligence supérieure.

Quelques jours après je reçus l’appel de Ganji, devenu mon compagnon et plus grand complice. Il voulait un rendez-vous pour une séance de Tui Na (3) car je pratiquais la médecine traditionnelle chinoise. Vous ne rêvez pas : je croyais pouvoir aider des gens, moi qui était si mal en point!

Ganji fit une entrée simple et élégante dans mon petit cabinet ce soir là. Il avait un regard profond et intelligent, une présence empathique, qui m’intriguèrent tout de suite. J’éprouvai l’envie irrépressible de connaître sa vie. Il me raconta comment il avait connut l’Éveil à 20 ans, à force de pratique de la méditation et de volonté, ce que le dépassement de l’Égo et la rencontre avec l’Intelligence supérieure avait changé en lui, comment il avait plaqué sa carrière dans la publicité, ses années d’exil à la Réunion, en Inde, en Afrique, son retour à Paris, sa rencontre avec L’Iboga (4), sa guérison spectaculaire, la découverte de sa médiumnité (5) !… Pendant des heures, je l’écoutai avec passion et l’interrogeai, avide et satisfaite. Son vécu me parlait, je retrouvai le sourire. Moi aussi je voulais guérir et me rencontrer ! Moi aussi je voulais du SENS à mon existence! Je m’exaltais intérieurement, je planais. Et j’avais bien raison : ma vie allait à jamais être bouleversée par cette rencontre. Je découvrirais bientôt moi-même le sens du mot SACRÉ.

Lors d’une seconde rencontre je lui parlai de mes problèmes de fibromyalgie et il me proposa une consultation. Je demandai à son guide l’origine de mes souffrances. Celui-ci me répondit avec tact mais sans détours que j’étais la cible de pratiques malfaisantes. Certaines personnes de ma famille maternelle, une tante en particulier, possédaient un savoir sorcier puissant qui leur avait été transmis au Maroc. J’en blêmis. Beaucoup de questions se précipitèrent dans ma tête : Pourquoi moi ? Depuis quand étais-je ciblée ? Pourquoi me rendre malade ?

Cette tante n’en n’avait pas après moi directement. Elle s’était jurée de détruire le mariage « hérétique » de mes parents mais n’y était pas parvenue. L’enjeu à présent était de « rétablir l’ordre » en me contrôlant pour s’assurer que j’épouserais un homme juif. Cette intrusion dans ma chair et ma psyché était en train de me voler ma vie. J’en fus révoltée.

Le soir même j’étais allongée dans mon lit, tombant de fatigue, quand je fus surprise par une énergie étonnante et prodigieuse. Serpentine, elle s’éleva du bas de mes reins jusqu’au sommet de mon crâne en ondulant gracieusement. C’était une sensation incroyable, cette vie en moi, surgie de nulle part ! Une révélation ! Je devinais sa présence et ses intentions bienveillantes quand un mot se forma en lettres capitales dans mon esprit : COBRA. Puis je vis un magnifique serpent apparaître et se dresser face à moi. Majestueux et virile, je compris qu’il s’agissait de la Kundalini (6), la manifestation incarnée de l’Intelligence supérieure divine. Qu’elle se présente ainsi à moi était de très bon augure. Cette nuit marqua le début d’un long périple initiatique.

À partir de ce moment, je développai quantité de symptômes qui survenaient soudainement et dont aucun traitement ne venait à bout : infections urogénitales à répétition, crises de fibromyalgie, épuisement, abattement moral… À chaque fois que je consultais Iurikan, c’était le même verdict : attaque occulte. Cette femme s’acharnait sur moi pour briser ma relation avec Ganji, consciente de la menace qu’il représentait pour ses projets. Les guides de Ganji me prodiguaient maintes conseils pour développer ma lucidité et apprendre à me protéger mais il me fallut bien du temps pour les intégrer. L’être humain a la tête bien dure!

Au bout de quelques semaines, je décidai de passer le week-end chez mes parents. Lorsque je rentrai chez moi, je tombai malade sans faire le rapprochement. Malgré toutes ces révélations, je continuais de vivre comme si l’occulte n’existait pas, bêtement inconsciente. Fort heureusement je fus alertée par un rêve particulièrement explicite :

Je me trouvais dans notre maison de famille à la campagne. Dehors une tempête apocalyptique faisait rage, le vent soufflait et les pluies s’abattaient avec une violence inouïe. Une version maléfique de ma mère se tenait dans la salle à manger face à moi, vêtue de noir. Le visage et les mains cadavériques, le regard noir et menaçant.

Je criai : « Rends-moi mon foulard !

Elle rit : « Je ne l’ai pas. ».

Moi – « Je sais que tu l’as ! Rends-le moi ! ».

Elle – « Si tu le veux tu n’as qu’à sortir le chercher. »

Moi – « Si je sors, je vais attraper la mort ! C’est ça que tu veux ?! »

Elle rit.

Moi : « Rends-le moi !

Elle, brandissant soudainement son bras avec un air triomphal – « Tiens ! Le voici ! »

Moi – « C’est impossible ! Celui-ci est noir ! Le mien est blanc ! »

Elle – « C’est le tien ! Prends-le ! »

Constatant avec effroi que c’est bien le même mais qu’il est devenu noir : « Noooon !! »

Lorsque je me réveillai, je cherchai partout ce foulard que j’aimais tant : disparu ! À bien y penser, je ne l’avais pas revu depuis que ma visite. Depuis, j’étais devenue très faible, mes symptômes fibromyalgiques étaient revenus en force. J’étais défaite. Ma mère était donc dans le coup ! Et dire que je m’étais naïvement confiée à elle de la mauvaiseté des pratiques de cette tante aînée…

Mais au fond je n’étais pas si surprise. Mon enfance et ma jeunesse avaient été troublées par les disputes récurrentes qui éclataient entre elle et moi. Plus elle me fantasmait vertueuse et soumise, plus je me rêvais libre et devenait farouche. Lorsque je lui tenais tête, elle entrait quelques fois en transe et se mettait à psalmodier des insultes en arabe pendant de longues minutes sans discontinuer, le regard fixe. Le rêve que j’avais fait petite-fille me revint en mémoire… Comment avais-je pu occulter une pareille révélation ?

À présent les pièces s’assemblaient, formant un tout cohérent. Cette histoire de foulard dérobé par ma “mère” me ramena quelques années en arrière, à la fin de mon adolescence :

Ma grand-mère maternelle venait de mourir et son corps avait été rapatrié en Israël où elle devait être enterrée dans le vaste cimetière de Jérusalem. Comme le veut la coutume, ma mère, ses frères et sœurs, se rendirent là-bas pour veiller le corps pendant 8 jours. Avant de partir, elle me demanda une faveur. Elle voulait emprunter une longue jupe noire que je portais très souvent car une fois sur place, elle aurait besoin de vêtements noirs confortables. Je m’empressai d’accepter : comment lui refuser en de pareilles circonstances ? Lorsqu’elle revint de ce voyage, elle ne me rendit pas ma jupe. Je l’interrogeai, elle me répondit avec embarras que la jupe s’était trop usée et déchirée, elle avait dû s’en séparer. Était-ce un simple hasard si mes premières migraines et symptômes de fibromyalgie étaient apparus cette année-là ?

Au bout de ma 2ème année de lutte et d’éloignement familial, la fibromyalgie avait nettement régressé. Mais alors que tout allait pour le mieux je commençai à suffoquer. Mes poumons étaient comme comprimés, l’air ne passait pas ou très peu. Chaque jour l’étau se resserrait et j’avais peur de manquer d’air. Inquiète, je demandai l’aide de la dimension supérieure. Au bout de quelques jours de prières je reçus un rêve éloquent :

Je me trouvais dans un sous-sol très sombre. En son centre, je discernais une piscine dont les eaux fluorescentes étaient illuminées de l’intérieur. Une lumière bleue-verte blafarde jaillissait du bassin, éclairant partiellement les silhouettes noires qui se tenaient immobiles tout autour. Je reconnus mes oncles et tantes, revêtus de vêtements de deuil. La piscine semblait un tombeau dans lequel je devinais que j’allais être bientôt noyée. Je me regardais : j’étais déjà dans l’eau ! Mon corps flottait inanimé à sa surface, sur le ventre, le visage enfoui. Mes oncles contemplaient ma silhouette avec satisfaction. Tous semblaient attendre mon dernier souffle. Je comprenais qu’ils étaient là pour assister à mon grand sacrifice. Soudain une force virile jaillit de moi et mit fin à cette mise en scène macabre : je refusai tout net cette cérémonie. Lorsque je me réveillai j’inspirai profondément. L’oppression avait disparu. Quelques jours après, j’appris que la tante dont m’avait souvent parlé le guide de Ganji, avait été admise aux urgences en Israël : elle se plaignait d’une maladie pulmonaire subite qui avait failli l’asphyxier dans son sommeil ! Je compris que le mal avait été retourné à l’envoyeur au moment du rêve. À partir de ce jour elle n’essaya plus de me nuire.

Mais l’expérience qui me révéla de façon claire et indubitable la nature cachée de ma « mère », je la vécus 4 ans plus tard.

Une nuit, je fus réveillée par la Kundalini. En transe, mon corps énergétique vibrait intensément. À demi-éveillée je revécus intégralement et en temps réel, comme sous hypnose, une scène qui s’était déroulée alors que je n’étais qu’un bébé :

Je suis nue sur une table à langer dans la salle de bain rose de l’appartement dans lequel nous avons vécu jusqu’à mes 6 ans. Ma mère, ou du moins une créature se faisant passer pour elle, s’approche de moi en marmonnant des incantations. Je reconnais des bribes de prières juives. Ses yeux sont noirs et luisants de convoitise et de cruauté. Elle est totalement en transe et semble savoir exactement ce qu’elle a à faire. Je me sens vulnérable, totalement à sa merci. Mes jambes, maintenues écartées par sa volonté ne peuvent se refermer. Et c’est ainsi qu’elle commence une gestuelle inquiétante devant mon sexe, tout en poursuivant ses incantations. Je sens dans ma chair une énergie me violer et ouvrir une brèche, je voudrais bien l’en empêcher mais je ne suis qu’un bébé ! Cette « présence » s’infiltre en moi. C’est atroce.

J’émergeai de cette transe toute tremblante d’horreur. Je savais enfin ce qui m’était arrivé. Au fond je l’avais toujours su. Toute ma vie avait été biaisée par cet instant T. Je ne m’appartenais pas. Ainsi, bien que brillante dans mes études, je n’arrivais à rien. Je passais de petit boulot en petit boulot et me sentais « bonne à rien ». J’étais de plus ravagée par une maladie honteuse que je ne m’avouais pas encore : la dépendance affective et sexuelle. Cela me rendait la vie insupportable. Love-addict, je me jetais dans des relations sordides et destructrices qui m’empêchaient de construire quoi que ce soit. À partir de ce moment je voulus défaire le mal. Recouvrer mon intégrité coûte que coûte. J’en devins obsédée. Qui était la créature qui utilisait ma mère? Quel étaient ses projets ? Je décidai de percer le secret de cette “drôle” de famille.

Je fis bientôt un rêve étrange qui m’apporta une clé essentielle:

Une belle jeune-femme se tenait devant moi et me fixait de son regard tendre et intelligent. Je reconnus tout à coup ma mère, à peine âgée de trente ans! Elle me dit avec gravité : “Je veux te montrer quelque chose ». Elle sortit d’une armoire ancienne un tas de vieux vêtements en boule qu’elle portait dans les années 70 et entreprit de les dérouler précautionneusement comme si elle craignait de faire tomber un objet de valeur. Au bout d’un certain temps, sa main alla fouiller l’intérieur du paquet et en retira une bague qu’elle me tendit : « Vois ce que tu cherches. C’est le secret de notre famille ». C’était une bague très ancienne dont l’aspect évoquait celui d’une ruche. L’anneau en or vieilli était surmonté d’une multitude de pierres polies dans des tons fauves, mais la présence de quelques pierres grises et noires conféraient un aspect inquiétant à l’ensemble. Ce rêve annonçait ma prochaine rencontre avec la vérité.

Au printemps 2011, Ganji et moi décidâmes d’aller passer quelques jours au vert au cœur du Morvan, dans la maison familiale. Nous étions loin de tout, au beau milieu du Parc naturel, avec pour seuls voisines des vaches et quelques biches que nous avions parfois la chance d’observer à la dérobée. La nuit de notre arrivée mon compagnon fit un rêve. Il s’enfonçait dans un bois, irrésistiblement attiré par un agglomérat de roches et découvrait en son centre une plante extraordinaire. Celle-ci irradiait une énergie bienfaisante et lui dit: “Offre mes feuilles à Iori”. Le lendemain, nous explorions les sous-bois en quête de cèpes de bordeaux quand Ganji s’immobilisa face à la fameuse plante. En rentrant, il prépara une décoction et me tendit le breuvage. Après une petite heure où il ne se passa strictement rien, mon corps et mon esprit commencèrent à s’engourdir et je fus rapidement absorbée par la transe. De nouveau, la bague familiale m’apparut, cette fois à mon doigt. Surprise, je l’observais, fascinée par sa beauté étrange, son allure insolite… insectoïde. Et soudain ce fut évident : cet insecte, je le portais en moi! Cette révélation prit instantanément forme dans ma chair et je devins cet insecte: c’était une sorte de guêpe géante et massive. Je la sentais se délecter de ma sève vitale. Ainsi, elle se nourrissait de ma propre énergie ! L’idée m’en fut insupportable. Pendant toute la session avec la plante je pus la sentir bouger en moi, son corps chaud se contorsionnait, ses mandibules se contractaient nerveusement, contraignant mon visage à d’affreux rictus. J’étais devenue cet insecte immonde. Je pouvais sentir tout le fiel, toute la perversité de cet esprit malfaisant, sa fourberie, sa bêtise… mais aussi sa terreur du divin. Chaque fois que Ganji s’approchait de moi, celle-ci était prise de panique tant l’énergie de Ganji la répugnait ! Je sentis également bientôt son énergie sexuelle extrêmement présente. Un feu ardent irradiait mon bas ventre. C’était un esprit définitivement malsain et lubrique.

Pendant toute la nuit je déployais toutes mes forces pour expulser cette créature répugnante mais il ne se passa strictement rien. L’univers entier semblait rester muet. J’étais accompagnée et protégée, cela je pouvais le sentir, mais l’exorcisme tant attendu ne se produisait pas. Vaincue par la fatigue et humiliée, je dus finalement admettre la vérité : ma foi n’était pas assez forte. Cependant l’expérience en elle-même était une victoire puisque l’identité occulte familiale venait enfin de m’être révélée au grand jour. Cette entité ne pourrait plus se jouer de moi. Au petit matin, les effets se dissipaient quand l’esprit de la plante me transmit des éléments de compréhension cruciaux : le parasitage de mon corps énergétique avait gangrené mon corps physique au fil des ans, provoquant des douleurs et de violentes migraines. L’entité était à l’origine de la fibromyalgie et du manque de tonus qui me handicapaient. Mais ce n’est pas tout : la dimension lubrique de cette entité vampire avait généré en moi une addiction affective et sexuelle. À travers moi, elle pompait les hommes que je rencontrais !

Suite à cette épreuve, je restai traumatisée un long moment. Je n’admettais pas cette cohabitation forcée avec une “bestiole”. Les symptômes n’avaient pas complètement disparus et je pouvais la sentir bouger en moi, surtout au niveau du visage. Chacun de ses mouvements m’emplissait d’horreur. Je n’osais plus rien faire, je n’osais plus m’endormir, je n’osais plus respirer sans penser à sa présence. Il fallait que je lutte constamment tout en sachant que je ne pouvais rien y faire. Un jour, Ganji en eu assez de me voir dans cet état et me parla avec franchise : “ Tu dois vaincre ta peur. Tu ne fais rien, tu restes passive, c’est elle qui a le dessus pour l’instant! Provoque-la, chercher-la ! Envoie-lui ta rage, ta colère, fais la trembler!! Tu es en train de devenir folle. Et tu fais pitié à voir. ” Cette idée me remplit d’effroi. Je ne voulais surtout pas d’une seconde rencontre ! Mais il avait raison et je me résignai. Je m’isolai donc dans une pièce et me concentrai sur mes sensations intérieures. Était-elle toujours là? Les soubresauts mandibulaires ne tardèrent pas à me confirmer sa présence. Manifestement, elle n’appréciait pas trop l’idée de Ganji. À nouveau je pouvais sentir tout son fiel, son venin, son mépris pour moi. Qui étais-je pour oser la défier? Lorsque je pénétrai le centre de la salle, il se changea dans mon esprit en un ring de boxe. Pendant près d’une heure j’envoyai à la “bêstiole” toute ma rage. Je la provoquais, j’allais chercher au fond de mes tripes toute la haine qu’elle m’inspirait et la projetais sur elle. Je l’acculais, je frappais, je gueulais, j’extériorisais ma colère. C’était tout nouveau pour moi, étant d’une nature douce et tranquille, introvertie et docile. Une proie si facile… Au bout d’un certain temps à m’épuiser, je sentis que la peur me quittait. La créature demeurait, mais la peur n’était plus. C’était cela ma grande victoire. J’étais capable d’être plus forte que la terreur, plus forte que la douleur, que la honte qu’elle suscitait en moi.

Cette nuit-là, je reçus une réponse totalement inattendue à mon combat. Comme j’étais sur le point de m’endormir, une lumière bleue traversa le plafond, perçant l’obscurité de ma chambre. Elle s’amplifia et bientôt, je vis apparaître en son centre un visage rayonnant de bonté. Son regard franc et vaillant, profond et cristallin me fixait avec fierté. Ma poitrine s’ouvrit tout en grand pour recevoir son amour infini. C’était si bon, après tant d’épreuves. Une épée flamboyante apparut alors devant mes yeux médusés. Il la prit et dans un geste sacré, me la tendit. Je ne pouvais pas rêver plus belle récompense. Toutes ces nuits à lutter et à me désespérer… Un être suprême et singulier venait en personne me remettre l’épée qui tranche le Mal, l’épée que mon courage m’avait permis de gagner. Mon cœur était débordant de gloire et de reconnaissance. Je ne l’oublierai jamais.

Quelques mois s’écoulèrent. J’avais accepté ma condition mais conservais mon objectif. Ganji et moi avions fait à Paris la connaissance d’un couple d’exposants d’art chamanique péruvien: Jean-Marc et Karine. Un soir, Jean-Marc me parla d’une petite église dévouée à l’esprit de Saint Michel Archange. Il m’affirma qu’il y avait là-bas un prêtre exorciste étonnant et très humain. Il était convaincu que ce dernier pouvait m’aider. Je lui répondis que mon histoire personnelle m’avait ôté toute confiance en la religion, quelle qu’elle soit. Il m’expliqua que ces personnes avaient elles-même tourné le dos au dogme officiel, cette église ne se réclamait pas du Vatican et possédait ses propres croyances. Ils n’imposaient rien, je demeurais parfaitement libre à tout moment. Je me décidai à y faire un tour… qui sait ? L’accueil fut sympathique et chaleureux. Chaque week-end, je faisais près d’1h30 de transports pour assister aux messes dans cette petite église du 11ème arrondissement. Je rendais régulièrement visite au fameux prêtre exorciste réputé et me confiais à lui, il me bénissait, me transmettait de l’eau bénite et des prières. Cela me réconfortait. Parallèlement à cela, je priais beaucoup et pratiquais l’abstinence sexuelle. Durant plusieurs semaines, je tins bon et renforçais chaque jour ma volonté de me délivrer de l’odieuse présence. J’avais raison d’y croire car le Ciel récompensa une fois de plus ma persévérance :

Une nuit, je dormais paisiblement quand tout à coup mon corps se transforma en un fleuve : l’énergie y coulait à flots, pareille à des eaux impétueuses se déversant en moi. Réveillée par cette folle énergie, j’observai le phénomène. C’était impressionnant. Je n’étais plus un corps, j’étais un torrent ! Quelque chose de puissant se préparait. Attentive, je m’adressai au Divin et lui offrai mon entière confiance. C’est alors que la Kundalini se manifesta. C’était elle le torrent ! Virile, guerrière, agressive, elle se mit à traquer l’entité. Je riais intérieurement tant étaient grands le désarroi et la panique de cette pauvre chose fuyant la fureur de la Kundalini. L’entité s’était réduite à la taille de mon poing et je pouvais la sentir cavaler comme une folle d’un bout à l’autre de mon corps. Tantôt dans un pied, tantôt dans une jambe, elle cherchait désespérément un recoin sombre où se cacher. En vain ! L’Intelligence supérieure (Kundalini) la pourchassait en tout sens et réussit à l’acculer dans ma tête.

L’entité émettait des sons stridents insupportables, j’eus peur que mes tympans implosent. Elle paniquait littéralement tout en se réduisant le plus possible, devenant minuscule sous les poussées de la Kundalini qui s’était transformée en bélier redoutable et tentait de l’expulser par le haut de mon crâne. Soudain, elle fut éjectée comme un vulgaire bouchon de champagne ! Humiliation suprême : j’étais aux anges. La joie coulait à flot en moi, prenant le dessus sur l’intimidation. La Kundalini se déploya alors de façon spectaculaire, je la sentis sortir lentement de mon corps au niveau de mon ventre et se grandir à l’infini, s’élevant vers le plafond de ma chambre. Elle devenait immense, englobait tout mon être. Pour finir elle se tint dressée devant moi, telle une Reine. Je sentis une énergie opérer dans mon cerveau comme une main invisible effectuant quelques réglages. Il me semblait que mon encéphale se changeait en décodeur radio et soudain le miracle se produisit, une voix non humaine mais parfaitement audible s’adressa à moi : « Heureux de renouer avec toi ». J’étais si heureuse moi aussi, c’était comme de retrouver un ami intime, un complice perdu de vue depuis longtemps. La voix poursuivit : « Que vas-tu faire maintenant que Doze n’est plus là ? » Je compris que mon ami venait de me révéler le nom de l’entité. Ce qui me surpris le plus c’est qu’une voix très adulte s’éleva du fond de ma poitrine et lui répondit sans hésitation : « Je vais enfin commencer à avoir des pensées plus personnelles. ».

Interdite, je me mis à méditer sur le sens de ce que ma conscience profonde (mon âme peut-être?) venait de répondre. Que voulait-elle dire ??

Quelques jours après, je me décidai à confier cet exploit au prêtre exorciste, cette nouvelle allait le réjouir. Très enthousiaste je me lançai dans le récit détaillé de l’intervention extraordinaire de l’Intelligence Supérieure, à travers la puissante Kundalini, qui avait répondu à mes prières de façon magistrale. Embarrassé par mes déclarations, ce dernier ricana sottement. Son œil hagard me dévisageait, n’osant pas m’avouer qu’il ne comprenait pas un mot de ce récit abracadabrant. Puis, au bout d’un certain temps qui me parut interminable, il bredouilla avec désinvolture quelques propos d’une platitude effarante. Désireux de m’expédier au plus vite, il m’assena une petite tape amicale sur l’épaule en m’encourageant à poursuivre “mes petites expériences” et me mise à la porte. Je restai pétrifiée par son mépris affiché du Sacré. C’était flagrant, lui, le prétendu spécialiste, ne savait absolument rien de l’occulte. Il n’avait jamais rencontré de démon, pas plus qu’il ne savait ce qu’était la Kundalini. Machinalement je frappai à la porte. Lorsqu’il m’ouvrit les mots fusèrent de ma bouche sans prévenir : « Vous croyez qu’il suffit de parader en robe d’Archevêque et de vous faire appeler “Monseigneur” pour vous montrer digne de la fonction que vous occupez ? Imposteur! Vous faites miroiter la guérison, le salut à tous ces gens, mais vous n’avez que de l’eau bénite à leur offrir en guise de placebo! ».

Cette église exploitait la souffrance de toutes ces personnes, nombreuses à se déplacer pour les mêmes raisons que moi. Encore une fois je me retrouvai face à l’occulte: la fonction de ces autorités religieuses était à mon sens de canaliser le véritable esprit de recherche et la volonté de guérir de toutes ces personnes en les maintenant dans leur condition aliénée.

*

Noël 1991. Comme tous les Français, ma famille est fin prête pour passer un heureux réveillon dans la joie, le bonheur et l’amour. C’est ainsi que nous nous conditionnons tous, pour vivre cet instant magique. Malgré son appartenance à la foi judaïque, ma mère encourageait activement la célébration de cette fête, typiquement chrétienne.

Toutes ces années, je n’avais eu de cesse d’alerter mon père sur le caractère douteux et destructeur de notre mère. Celui-ci paraissait concorder avec mes avertissements, lui aussi en avait assez de son caractère cyclothimique et orageux. Il avait tenté de la raisonner et commençait à douter de ce mariage. Pourtant le soir de Noël, nous devions tout pardonner et c’est ce que nous fîmes. Cet aspect psychologique est très important cat il signa notre défaite à tous: ce jour-là, je perdis à jamais ma ma famille et la complicité formidable qui m’unissait à mon père. Méfiant, il prit ses distances avec moi jusqu’à devenir totalement indifférent à ma souffrance.

À minuit ma mère entra dans une crise d’hystérie peu commune. Ses yeux devinrent noirs! Se tournant vers moi avec furie, elle me hurla à la figure que j’étais une salope et que je complotais contre elle. Si nous divorçons ton père et moi, ce sera de ta faute! Elle criait après tout le monde, se plaignant d’être la cible de maltraitances. Nous étions des monstres, coupables de la faire souffrir, elle qui donnait tant! En larmes, ma soeur se précita à l’étage dans notre chambre. Sous le choc, je la rejoignis. Mon père ne tarda pas non plus et, en s’asseyant à nos côtés, il se mit à pleurer. Je ne me pardonnerais jamais un divorce! Deux petite-filles ont besoin d’amour, elles ont besoin de leur deux parents pour grandir, une famille soudée, voilà ce que nous devrions être… Je suis tellement désolé!… C’était absolument déchirant de le voir comme cela. Je m’en voulais et sans m’en rendre compte, me jurai déjà de ne plus rien dire, je ne voulais plus leur causer de souffrance.

En silence, nous nous prîmes la main et décidâmes de redescendre tous trois au salon. Il nous restait à célébrer le réveillon. Nous n’avions pas faim mais qu’importe, nous devions honorer la peine que s’était donnée notre mère pour confectionner ce beau repas. Cette dernière nous attendait, visiblement calmée. Elle avait absolument tout oublié de son odieux comportement et anous adressa un dernier reproche: nous avions gâché Noël en étant si mêchants avec elle. Cela nous révulsa mais pas question de risquer une nouvelle crise.

Ce jour-là, nous avions tous abdiqué, notre sens du devoir moral (c’était Noël!) nous avait trahi. Et ma mère ne le savait que trop. Ce jour-là, Noël scella un pacte ignoble qui nous ligota à jamais à son pouvoir occulte. Victimes de notre silence, de la bienséance, de nos sentiments, de notre conditionnement, nous avions tous rendus les armes. Ma “mère” avait gagné.

En conclusion

La fibromyalgie, l’addiction sexuelle, l’incapacité à aboutir dans mes projets, l’effondrement de ma confiance, étaient comme vous l’aurez compris des moyens mis en place pour m’empêcher de m’émanciper du puissant noyau familial. Mon combat me permit de prendre connaissance du dessous des cartes. Telle est la condition sine qua non pour comprendre les enjeux occultes: le refus d’abdiquer.

Quelque soit la tradition religieuse, les croyances, le folklore, le but recherché est le même : assujettir l’individu et le maintenir dans le clan. Pour ce faire, la codification à l’extrême des comportements et le respect de nombreux rites imposés sont de redoutables armes de soumission. Le conditionnement religieux et moral anesthésie la conscience et neutralise l’énergie de vie de l’individu, ce qui permet le contrôle de sa psyché et l’exploitation de son potentiel énergétique par des entités qui n’ont rien à voir avec l’Intelligence supérieure divine.

Face à un individu récalcitrant le recours à la magie noire s’avère l’arme fatale. Pour les assister dans leurs projets, les entités “forment” des sorciers puissants (les aînés d’une fratrie en général mais aussi les parents) en leur transmettant des pratiques secrètes. Armé de cette science occulte, on peut facilement remodeler un être, le priver de son libre arbitre, décider de sa destinée.

Mais c’est finalement le sens du devoir moral et religieux, et la culpabilité qu’il génère, qui trahissent notre humanité et causent notre perte dès notre plus jeune âge. Le devoir familial nous enchaîne dans l’occulte à ces entités, nous prive de notre conscience et nous rend disponible à la prédation énergétique. Surtout, il nous coupe à jamais de notre beauté et de notre grandeur intérieure. Néanmoins un s

vaincre le pouvoir occulte.

IORI

www.ganjanankea-therapy .com

(1) Séfarades (parfois orthographié Sépharades) désigne les communautés juives de la péninsule ibérique ou issues de la péninsule ibérique, où elles ont développé, avant leur expulsion en 1492, une langue, le judéo-espagnol, une liturgie spécifique, et où elles ont donné naissance à une production culturelle remarquable, dans les domaines de la philosophie, de la poésie et de la science.

Explication tirée de Wikipédia

(2) Le terme de goy ou goï (héb. גוי, nation) est aujourd’hui couramment utilisé pour qualifier, non sans un certain mépris, les membres des peuples non juifs, considérés comme des serviteurs du peuple élu, dépourvus d’âme. Si comme moi, cette définition vous choque, sachez que je la rapporte fidèlement, telle qu’elle m’a été enseignée.

(3) Tui Na: ensemble de techniques de massage thérapeutique issu de la médecine traditionnelle chinoise.

(4) Iboga: plante guérisseuse et initiatique originaire d’Afrique (Gabon et Cameroun principalement). (5) Pour en savoir plus sur Ganji Anankea, visitez ce lien : https://www.youtube.com/watch?v=a_RjL5JzBms&t=16s

(6) Appelée Caducée dans la tradition Occidentale, la Kundalini est devenue symbole de la guérison dans la médecine conventionnell

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Publié par Ganji Anankea

Auteur, médium, fondateur de la Méthode Anankea. À cinquante ans, Ganji est le fondateur de la méthode Anankea qui propose une initiation à la connaissance de soi, à la connaissance du monde invisible (occulte), mais aussi à la guérison holistique et au développement énergétique de l'individu. :www.ganjianankea-therapy.com/

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