Julie Latour
Je ne suis plus celle qui avait l’habitude de tout faire pour les gens qui ne faisaient même pas d’efforts eux-mêmes.
Celle qui s’excitait quand quelqu’un lui donnait le moindre signe d’affection, parce qu’elle prenait tout ce qu’elle pouvait obtenir.
Je ne suis plus la personne que j’étais quand j’étais plus jeune.
Qui était innocente. Naïve. Trop confiante. Celle qui voyait le meilleur chez les gens, parce qu’elle ne savait pas encore ce qu’ils étaient capables de faire. Celle qui ne comprenait pas à quel point un cœur pouvait se briser.
Mais maintenant, je suis plus expérimentée. J’ai été blessée avant. On m’a menti, j’ai été menée en bateau et trahie. Je ne peux plus dire que je suis optimiste, parce que j’ai vu les parties les plus sombres des personnes en qui j’avais confiance autrefois.
Je devrais être amère à cause de toutes les épreuves que j’ai dû traverser, mais honnêtement, je considère que c’est une bonne chose. Grâce aux pires épreuves je suis devenue la personne que je suis aujourd’hui. Une personne forte.
Je ne me laisse plus faire.
Je ne laisserai personne me traiter comme une roue de secours. Je ne baisserai pas mes normes parce que j’ai des sentiments pour quelqu’un qui, de toute évidence, ne ressent pas la même chose.
Je ne donnerai plus de troisième chance. Je ne répondrai pas au message de quelqu’un s’il a mis trois jours pour répondre au mien. Je ne réorganiserai pas mon emploi du temps pour voir quelqu’un s’il continue d’annuler et de repousser. Je n’utiliserai pas toute mon énergie pour rendre quelqu’un d’autre heureux au détriment de mon propre bonheur.
Je n’ai plus l’intention de laisser les gens profiter de moi. Je n’aiderai pas un ami si mon emploi du temps est surchargé et si l’activité supplémentaire me contraint à dépasser mes limites. Je n’embrasserai pas quelqu’un si je ne ressens pas une étincelle, juste parce que la personne m’a offert un verre au bar. Je ne ressentirai pas l’obligation de faire quelque chose pour quelqu’un d’autre si j’ai le choix .
Je ne suis plus la personne qui avait l’habitude de garder le silence , qui avait l’habitude de suivre le mouvement, qui avait l’habitude de laisser les gens profiter de sa gentillesse. Je ne suis plus celle qui avait très peu d’estime pour elle-même et beaucoup pour les autres.
Certaines personnes pourraient dire que je ne suis plus aussi gentille.
Certaines personnes auraient pu m’apprécier avant, car à l’époque, je les laissais faire. J’avais pour habitude de laisser les gens me marcher dessus.
Mais je suis heureuse de la personne que je suis devenue, parce que j’ai enfin réalisé ma valeur.
J’ai enfin élevé mes normes là où elles auraient dû être tout le temps. J’ai enfin décidé que je méritais plus que ce que certaines personnes sont prêtes à me donner, et qu’il est normal de partir si la situation ne me convient pas.
Auteur du texte : Holly Rordan
